
PX Group récupère désormais l’or des cartes mères et autres pacemakers en utilisant des bactéries. L’affineur neuchâtelois a même constitué un réseau international pour extraire les autres composants de ces résidus modernes qui inondent la planète
C’est un conteneur d’apparence tout à fait ordinaire. Une caisse en métal qui gît dans la banlieue industrielle de La Chaux-de-Fonds. Elle est blanche et mesure 40 pieds de long, le format typique de ces boîtes qui sillonnent le monde et acheminent toutes sortes de marchandises. Sauf que celle-ci ne transporte rien mais permet d’extraire l’or des déchets électroniques. De quasiment réaliser, en somme, le rêve des alchimistes des temps anciens qui cherchaient à transformer le plomb en or. De forger une économie circulaire dans l’industrie hautement polluante des métaux précieux, susceptible de contribuer au nettoyage de la planète tout en garantissant une production éthique. Une ambition révolutionnaire signée PX Group.
La caisse est située sur le site de cet affineur de métaux précieux de La Chaux-de-Fonds. Elle renferme un laboratoire pilote: deux bioréacteurs, des filtres, des pipettes, des bacs en plastique, des tuyaux et des bactéries. PX Group, en partenariat avec une biotech allemande, Brain Biotech, se lance dans l’exploitation de micro-organismes vivants pour récupérer l’or contenu dans des cartes mères, des puces informatiques et autres pacemakers. Ce conteneur, le résultat de quatre ans de travail, doit être un jalon.
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